Animée par la persévérance – et SEED : l’histoire de Michelle Van Every

Quand Michelle a franchi les portes de la Raffinerie de Nanticoke de L’Impériale pour la première fois comme stagiaire d’été en 2003, elle n’aurait pu s’imaginer le parcours qu’elle allait emprunter.

Aujourd’hui, après plus de deux décennies de service, Michelle est non seulement mécanicienne d’exploitation de deuxième classe à la station – où elle gère des services essentiels, comme les chaudières, le traitement des eaux et l’air comprimé – mais elle est aussi mentor, modèle de comportement et fière membre des Six Nations de la rivière Grand.

Son parcours vers le succès n’a pas suivi la voie traditionnelle. Âgée d’un peu plus de 30 ans, alors qu’elle élevait cinq jeunes enfants, Michelle a décidé de retourner aux études après des années à occuper divers emplois, décision qui a changé sa vie.

« J’en avais marre de passer d’un emploi à l’autre », se rappelle-t-elle. « Puis j’ai vu cette annonce dans un journal local sur la réserve, demandant si nous avions des aptitudes pour la mécanique. » Je me suis mise à penser : pourquoi ne pas essayer quelque chose de nouveau? »

Ce « quelque chose de nouveau » l’a menée au programme Chemical Production and Power Engineering Technology au Collège Lambton, à Sarnia, où elle s’est inscrite en 2002. Maintenir un équilibre entre le travail, les études et la maternité était ardu, mais Michelle était déterminée. Ses parents ont aidé à prendre soin de son plus jeune enfant, et elle a suivi à la fois des cours du soir et des cours à temps plein quand cela s’est avéré nécessaire.

« Au début, je travaillais de 5 h et 13 h, puis je me rendais à mes cours du soir. Éventuellement, je me suis inscrite à temps plein », dit-elle. « C’était épuisant, mais gratifiant. »

Un appui clé à son parcours a été le parrainage par L’Impériale du programme SEED (Science, Education and Employment Development). SEED a non seulement couvert les frais de scolarité et l’achat de livres, mais a aussi offert des bourses additionnelles qui ont permis à Michelle de se payer un logement et des services de garde d’enfants tout en poursuivant ses études.

« SEED a rendu ma situation financière plus confortable et m’a permis de me concentrer », explique-t-elle. « Ce genre de soutien fait une énorme différence, surtout pour les personnes dans notre communauté. »

Michelle parle avec passion de la valeur que SEED apporte aux Six Nations. Elle a redonné à la communauté en parlant aux élèves lors de visites dans les écoles et de salons d’emploi, encourageant la prochaine génération à explorer des possibilités en science, technologie, ingénierie et mathématiques.

Maintenant l’une des mécaniciennes les plus expérimentées à la station, Michelle s’est trouvée à encadrer les recrues, leur transmettant ses connaissances durement acquises, parfois sans même s’en rendre compte.

« L’un de ces nouveaux employés m’a dit récemment, “Tu m’a montré comment faire ceci et cela”, et je ne m’en souvenais même pas », dit-elle en riant. « Je suppose qu’on fait tout simplement son travail sans se rendre compte de l’impact de nos actions. »

Son leadership discret explique en partie ce qui fait de Michelle un membre aussi précieux de l’équipe. Elle adore la camaraderie qui règne à Nanticoke et affirme que ce sont les gens qui l’ont inspirée à travers les années.

« C’est comme une deuxième famille. J’ai travaillé avec certaines des mêmes personnes pendant toute ma carrière. Maintenant, une nouvelle génération émerge. L’énergie est différente, mais nous sommes toujours une équipe solide. »

En dehors du travail, Michelle passe du temps avec ses petits-enfants et aime faire du perlage et de l’artisanat. Elle vit toujours au sein de la communauté des Six Nations. Michelle est fière du travail qu’elle a accompli, des choix qu’elle a faits et de l’héritage qu’elle laisse.

« Je n’ai pas ébauché un plan pour faire tout cela », dit-elle. « Mais j’ai profité de l’occasion qui s’est présentée, et j’ai persévéré. »